Du Nouveau-Brunswick à Terre-Neuve-et-Labrador : Le parcours de Victor Aucoin, enseignant passionné depuis plus de 30 ans

Dans ce nouveau portrait, Victor nous raconte son cheminement, guidé par l’amour de l’enseignement, qui l’a mené du Nouveau-Brunswick jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador. Voici son histoire, racontée avec ses propres mots.

Les débuts à Shédiac

“J’ai grandi dans une petite ville au sud-est du Nouveau-Brunswick nommée Shédiac. Mon père était enseignant. Quand je lui ai dit que je voulais aussi être enseignant, il a essayé de me décourager face à mon choix. Heureusement, je ne me suis pas laissé découragé.”

Une rencontre décisive… et un départ vers le Labrador

“J’étais tellement chanceux, comme acadien, d’avoir l’Université de Moncton à 20 minutes de chez-nous. Donc en 1991, comme je finissais mes études, je me promenais dans l’édifice administratif (Taillon) et il y avait une présentation de photos du Labrador. Mme Green du “Labrador East Integrated School Board” est sortie de son bureau et m’a demandé mon CV. Je n’avais pas de rendez-vous, mais elle m’a rassuré. Après avoir jasé pour au-delà d’une heure, elle m’a dit qu’elle communiquera avec moi bientôt. La journée de ma graduation, elle m’a téléphoné pour me souhaiter la bienvenue au conseil. J’ai passé 8 ans à Goose Bay à enseigner la sixième année en immersion française. J’ai adoré mes années à Goose Bay et je me suis fait de merveilleux(ses) ami(e)s. Je voyageais souvent à St. John’s et je suis tombé en amour avec la ville et les gens. »

Retour aux origines… mais le cœur toujours en enseignement

“J’étais très éloigné de ma famille et mon père était malade. J’ai donc démissionné de mon poste en juin 1999 pour retourner à Shédiac. Une fois de retour, je faisais beaucoup de suppléance et même un contrat d’une année en neuvième année. Mes élèves de sixième année me manquaient beaucoup et je pense que ma famille voyait que je n’étais pas heureux. Une tante m’a téléphoné pour me dire d’aller acheter “L’Étoile”, un journal acadien du temps. Ils cherchaient des enseignants à Cap St-Georges. Elle avait déjà visité la région et m’a dit que je tomberais en amour avec la nature et le paysage. »

Cap St. Georges : une vue sur la mer et le cœur plein

“En août 2001, j’arrive à Cap St. Georges avec mon père. Je ne savais pas que j’allais avoir la mer comme vue de mon salon. Il y avait toujours des baleines et aussi des orignaux, des lièvres, des renards… visibles autour de la maison. L’École Notre-Dame-du-Cap fut une expérience inoubliable ! Le personnel et les enfants faisaient partie d’une grande famille. Toutes les activités étaient pour l’école entière (M à 8). Mark Cormier, un grand conteur, a organisé la chorale et nous avons même monté une pièce basée sur l’un de ses contes. J’ai adoré mes 11 ans à Cap St. Georges !”

Retour à St. John’s : le coup de cœur confirmé

“Je n’avais pas oublié mon amour pour St. John’s. J’y étais souvent à cause de mon travail avec les Évaluations Provinciales du temps (maintenant PRMAs et j’y travaille toujours) et autres comités. En mars 2012, j’ai donc fait une demande de transfert à l’École des Grands-Vents où j’ai continué à enseigner la sixième année. Le personnel et les élèves m’ont accueilli à bras ouverts et je savais que j’avais pris la bonne décision. La première chose que je me suis dit en voyant ma première classe de sixième année fut, “Mon Dieu, j’ai le monde entier représenté dans ma classe. Je n’avais pas encore eu une telle expérience multiculturelle dans ma vie comme enseignant. » 

Aujourd’hui à Rocher-du-Nord

« Je suis maintenant à l’École Rocher-du-Nord, car les cinquièmes et les sixièmes années y sont maintenant. Me voilà de nouveau avec le meilleur personnel avec les meilleurs élèves actuels et ceux du passé, car c’est une école de 5e à la 12e année. Nous avons beaucoup d’activités académiques et éducatives.”

Une carrière pleine de gratitude

“En regardant ma carrière comme enseignant, je ne peux faire autre que me dire, “Tu as été très chanceux, Victor !” J’ai adoré le personnel dans chaque école où j’ai travaillé. Avec les petites classes que j’ai eu la chance d’avoir, c’est vraiment comme une famille où je connais mes élèves et ils me connaissent aussi. Je suis tellement reconnaissant au personnel et aux élèves de chaque école où j’ai travaillé. Ceux-ci m’ont permis de m’épanouir comme enseignant et de faire grandir mon amour de l’enseignement. C’est pour cela que même après 33 ans en enseignement, dont 32 ici à Terre-Neuve-et-Labrador, Je ne pense même pas à la retraite ! Je suis tellement heureux dans ma profession que ça me manquerait trop. Aussi longtemps que la santé le permettra, je vais continuer à enseigner aux merveilleux élèves du CSFP.” 

From New-Brunswick to Newfoundland and Labrador : The journey of Victor Aucoin, passionate teacher for over 30 years 

In this new portrait, Victor shares his journey, guided by a love of teaching, which led him from New-Brunswick to Newfoundland and Labrador. Here is his story, told in his own words.

Beginnings in Shediac

“I grew up in a small town in southeastern New-Brunswick called Shediac. My father was a teacher. When I told him I wanted to be a teacher too, he tried to discourage me from my choice. Fortunately, I didn’t let that discourage me. »

A decisive meeting … and a departure for Labrador

“I was so lucky, as an Acadian, to have the Université de Moncton 20 minutes from my home. So in 1991, as I was finishing my studies, I was walking around the administrative building and there was a presentation of Labrador pictures. Mrs. Green from the “Labrador East Integrated School Board” came out of her office and asked for my resume. I didn’t have an appointment, but she reassured me. After chatting for over an hour, she told me that she would contact me soon. On the day I graduated, she called me to welcome me to the school board. I spent 8 years in Goose Bay teaching 6th grade in French immersion. I loved my time in Goose Bay and made some wonderful friends. I often traveled to St. John’s and I fell in love with the city and the people.”

Back to origins…

« I was far from my family and my father was ill. So I resigned from my position in June 1999 to return to Shediac. Once I came back, I did a lot of substitute teaching and even a one-year contract in ninth grade. I missed my 6th grade students a lot, and I think my family could see I wasn’t happy. My aunt called to tell me to go buy “L’Étoile”, an Acadian newspaper of that time. In Cape St-George, they were looking for teachers. She had already visited this region and told me that I would fall in love with nature and landscape. »

Cape St. George : a view of the sea and a full heart 

« In August 2001, I arrived in Cape St. George with my father. I didn’t know I would have the sea as a view from my living-room. There were whales and also moose, hares and foxes… visible around the house. École Notre-Dame-du-Cap was an unforgettable experience! Staff and students were part of one big family. All activities were for the entire school (kindergarten to 8th Grade). Mark Cormier, a great storyteller, organised the choir and we even put on a play based on one of his stories. I loved my 11 years in Cape St.George. »

Back to St. John’s : the confirmed favorite

“I hadn’t forgotten my love for St. John’s. I was there often because of my work with the Provincial Weather Assessments (now PRMAs and I still work there) and other committees. In March 2012, I therefore asked for a transfer to École des Grands-Vents where I continued to teach sixth grade. The staff and students welcomed me with open arms and I knew I had made the right choice. The first thing I thought when I saw my first 6th grade class was “My god, I have the entire world represented in my classroom. I had never had such a multicultural experience in my life as a teacher. »

Now at Rocher-du-Nord

« Now, I am at École Rocher-du-Nord where the fifth and sixth grades are now enrolled. Here I am again with the best staff and the best current and past students, as it’s a school for grades 5 to 12. We have a lot of academic and educational activities. »

A career full of gratitude 

“Looking back on my career as a teacher, I can’t help but say “You’ve been so lucky, Victor!” I loved the staff at every school I’ve worked at. With the small classes I’ve been lucky to have, it’s truly like a family where I know my students and they know me too. I’m so grateful to the staff and the students at every school I’ve worked at. They’ve allowed me to grow as a teacher and to develop my love for teaching. That’s why, even after 33 years of teaching, 32 of which have been in Newfoundland and Labrador, I’m not even thinking about retirement! I am so happy in my profession that I would miss it too much. As long as my health permits, I will keep teaching to the wonderful students of CSFP. »

 

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