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Selena Mell : Les Défis et Triomphes d’une Directrice

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À l’occasion de la Journée des droits des femmes, rencontrez l’une des femmes inspirantes de notre équipe, Selena Mell, Directrice Générale de l’Éducation. Selena a occupé différents rôles de leadership au long de sa carrière. Aujourd’hui, elle nous explique les défis et les triomphes qu’elle a pu vivre en tant que femme dans des postes de direction. 

À propos de Selena Mell 

Peux-tu nous parler de tes hobbies et passions ?

Malgré le potentiel mécontentement de ma famille, je consacre une quantité significative de temps à la lecture d’initiatives dans le domaine de l’éducation. Cela va au-delà du simple travail. C’est le reflet de ma passion pour m’immerger dans un apprentissage continu. En dehors de ces engagements professionnels, ma principale priorité est de passer du temps de qualité avec mon mari Justo, et ma fille Hanna qui poursuit actuellement ses études universitaires à Montréal. Mon mari et moi trouvons du plaisir à assister à des événements culturels, à essayer différentes cuisines, et à participer à des activités plus calmes en pleine nature.

Parcours Académique et Professionnel 

Peux-tu présenter ton parcours académique et professionnel ?

Selena. M : Mon parcours éducatif m’a conduite dans divers endroits. J’ai étudié dans des universités au Nouveau-Brunswick (Canada), à Strasbourg (France) et à Washington (USA). Je détiens des diplômes, dont un bac en arts, un bac en éducation, une maîtrise en éducation, un certificat en bilinguisme et un certificat en éducation spécialisée. Tout au long de ma carrière, j’ai occupé divers rôles dans le domaine de l’éducation. J’ai enseigné à différents niveaux, de la maternelle à l’éducation des adultes, incluant  les niveaux primaire, intermédiaire, secondaire, ainsi que l’enseignement au collège, à l’université, dans le cadre de formations et de coaching pour des équipes de direction.

Peux-tu nous parler des différents postes de leadership que tu as occupés ?

Selena. M : J’ai occupé des postes clés, tels que directrice, coach régionale en leadership, coordinatrice des services de soutien aux élèves du conseil scolaire, directrice générale de l’éducation et surintendante des écoles. Ces rôles ont été répartis dans des endroits tels que la Colombie-Britannique, le Manitoba, Terre-Neuve-et-Labrador, le Chili, les Émirats arabes unis, l’Allemagne et la Chine. J’ai également été consultante en éducation pour des écoles privées bilingues et coordinatrice des équipes d’accréditation scolaire pour des organismes gouvernementaux. 

Une vocation insoupçonnée

Qu’est-ce qui t’a amenée vers le domaine de l’Éducation ?

Selena. M : Initialement, mes aspirations professionnelles ne se tournaient pas vers le domaine de l’éducation ; mon ambition d’enfance était de devenir avocate. Cette aspiration a persisté jusqu’à ce que j’occupe un poste d’assistante en langue française à l’Université Mount Allison (N.B), où j’ai régulièrement donné des cours à des étudiants dans des cours de langue universitaires de première et deuxième année. C’est à ce moment-là qu’un professeur très estimé a observé mon enseignement et m’a suggéré de considérer une carrière dans l’éducation. Cet instant crucial, marqué par la reconnaissance d’une figure respectée, a provoqué un changement dans ma trajectoire professionnelle et m’a conduite vers un parcours épanouissant dans le domaine de l’éducation.

Un chemin vers Terre-Neuve-et-Labrador

Qu’est-ce qui t’a amenée vers ton poste actuel ?

Selena. M : Ma prise de conscience du poste de Directrice Générale de l’Éducation au CSFP a été suscitée par le contact d’un recruteur, au cours duquel j’ai découvert l’existence d’une communauté francophone et des écoles francophones dans la province. Tout au long de ma carrière, mon rôle a consisté à plaider en faveur des voix minoritaires, à favoriser des objectifs et des relations partagés, et à initier des changements transformateurs. L’approche centrée sur la communauté du CSFP et les échanges avec le comité d’entretien ont consolidé mon intérêt pour le poste.

Dans mon parcours, j’ai occupé neuf rôles de leadership distincts dans le domaine de l’éducation. Chacun de ces rôles offrait un composant d’apprentissage unique et la découverte de quelque chose de nouveau. Les opportunités diverses et l’étendue de mon expérience me permettent de m’adapter à une myriade de besoins aux niveaux micro et macro.

Un poste de direction lorsqu’on est une femme

Considères-tu que le fait d’être une femme a pu influencer ta carrière : la rendre plus difficile à atteindre ou au contraire t’a permis d’y accéder plus facilement ?

Selena. M : J’ai exercé en tant que directrice (remplaçante) d’école à l’âge de 23 ans. J’ai accepté mon premier rôle de leadership à 26 ans que j’ai assumé pleinement à l’automne de mes 27 ans. L’un des défis auxquels j’ai été confrontée en entamant un rôle de leadership était le manque de confiance pour exprimer mes idées. J’ai grandi à une époque où les modèles éducatifs féminins dans des postes tels que directrice d’école, présidente de conseil, surintendante ou directrice générale de l’éducation étaient rares. Cela a influencé ma perception. 

Au début de ma carrière, notamment dans les régions rurales, les femmes avaient tendance à adopter une présence plus discrète lors des réunions et n’exprimaient leurs opinions qu’en privé. Cela pouvait être attribué soit à la rareté des femmes dans ces rôles, soit aux normes sociales encourageant les femmes à être moins assertives par rapport aux normes contemporaines. Il y a clairement eu un changement notable à cet égard. Ça n’a pas toujours été un parcours facile et, je l’admets, dans les premières années, j’étais souvent surprise de recevoir une offre d’emploi plutôt qu’un homologue masculin. 

As-tu déjà rencontré des défis en tant que femme au cours de ta carrière professionnelle ?

Selena. M : Pour donner quelques exemples, en tant que directrice d’école en Colombie-Britannique, j’ai posé des questions sur les dispositions de congé de maternité. C’est seulement à ce moment-là que le conseil scolaire a réalisé qu’il était peu familier de la manière de traiter de telles demandes d’une directrice d’école. Aucun leader scolaire n’avait pris de congé de maternité auparavant. Cela a conduit à la création d’une nouvelle politique pour remédier à cette lacune dans le système.

En dehors de ceci, je ne me suis jamais sentie entravée dans mon rôle en éducation au Canada. En général, je choisis de travailler pour des conseils scolaires ou des organismes qui correspondent également à mon profil. Une partie du processus d’entretien consiste à comprendre si un employeur vous convient. Dans des postes internationaux, ça peut être difficile en raison d’attentes différentes ou de normes sociales ou culturelles divergentes.

Par exemple, en Chine, où j’ai occupé le poste de directrice dans une école internationale, le DGÉ n’a pas organisé de dîner de bienvenue officiel pour ma famille et moi-même avant le troisième mois de notre arrivée. On m’a informée que, en tant que première femme dirigeante dans les 120 ans d’histoire de l’école, il y avait une incertitude sur la manière de conduire le dîner.

Qu’est-ce qui a particulièrement marqué ta carrière ?

Selena. M : Je citerais plusieurs moments de reconnaissance, comme la réception d’un prix provincial Bouquet de Merci du CPF pour la promotion de l’apprentissage et des programmes en français, l’obtention d’un prix national Me to We pour un forum culturel, la réception d’une lettre du Premier ministre Jean Chrétien, l’invitation en tant que conférencière invitée pour WomenEd lors d’un sommet éducatif pour femmes à Berlin, en Allemagne et la publication de chapitres, basés sur mes expériences en tant que femme dans l’éducation, dans des ressources pédagogiques utilisées dans des universités au Canada et aux États-Unis. 

Quels conseils donnerais-tu aux femmes ou aux petites filles qui aspirent à ton rôle ?

Selena. M : Continuez à développer vos compétences. Recherchez activement des mentors et des modèles féminins inspirants pour apprendre et grandir. N’hésitez pas à prendre place à la table et à partager vos idées avec confiance. Rappelez-vous, chaque organisation prospère grâce à des compétences et des perspectives diverses et vous appartenez indéniablement à cette table. Votre voix, vos compétences et votre point de vue unique sont des contributions inestimables pour façonner l’avenir de l’éducation. Saisissez votre potentiel, car vous avez le pouvoir de faire une différence significative.

English 

Selena Mell: The Challenges and Triumphs of a Director

On the occasion of Women’s Rights Day, meet one of the inspiring women on our team, Selena Mell, Director General of Education. Selena has held different leadership roles throughout her career. Today she explains the challenges and triumphs she has experienced as a woman in management positions.

About Selena Mell

Can you tell us about your hobbies and passions?

Despite my family’s potential discontent, I spend a significant amount of time reading about initiatives in the field of education. It goes beyond just work. It is a reflection of my passion to immerse myself in lifelong learning. Aside from these professional commitments, my main priority is spending quality time with my husband Justo, and my daughter Hanna who is currently pursuing her university studies in Montreal. My husband and I find pleasure in attending cultural events, trying different cuisines, and participating in quieter activities in nature.

Academic and Professional Paths

Can you present your academic and professional background?

Selena. M: My educational journey has taken me to various places. I studied at universities in New Brunswick (Canada), Strasbourg (France) and Washington (USA). I hold degrees including a Bachelor of Arts, a Bachelor of Education, a Master of Education, a Certificate in Bilingualism, and a Certificate in Special Education. Throughout my career, I have held various roles in education. I have taught at different levels, from kindergarten to adult education, including primary, intermediate, high school, and adult levels, spanning college, university, training, and coaching leadership teams.

Can you tell us about the different leadership positions you have held?

Selena. M: I have held key positions such as Principal, Deputy Head, Regional Leadership Coach, Division student support services coordinator, Director of Education, and Superintendent of Schools. These roles have been spread across locations like BC, Manitoba, Newfoundland and Labrador, Chile, UAE, Germany, and China. I have also servded as an educational consultant for bilingual private schools and chaired school accreditation (evaluations) teams for government bodies.

An unsuspected vocation

What led you to the field of Education?

Selena. M: Initially, my career aspirations did not align with the field of education; my childhood ambition was to become a lawyer. This goal persisted until I began a position as a French language assistant at Mount Allison University, where I regularly conducted classes for 1st and 2nd-year students. It was during this time that a highly esteemed professor observed my teaching and suggested considering a career in education. This pivotal moment, marked by recognition from a respected figure, prompted a shift in my professional trajectory, leading me towards a fulfilling journey in the field of education.

A Path to Newfoundland and Labrador

What led you to your current position?

Selena. M: My awareness of the position of CSFP Director General of Education was sparked through contact with a recruiter, during which I discovered the existence of a French-speaking community and French-speaking schools in the province. Throughout my career, my role has been to advocate for minority voices, foster shared goals and relationships, and initiate transformative change. The CSFP’s community-centric approach and the discussion with the interview panel solidified my interest in the position. 

In my experience, I have held 9 distinct leadership roles in education, each offering a unique learning component and the discovery of something new. The diverse opportunities and breadth of my experience enable me to adapt to a myriad of needs at both micro and macro levels.

A management position when you are a woman

Do you consider that being a woman may have influenced your career: making it more difficult to achieve or, on the contrary, allowing you to access it more easily?

Selena. M: I served as a relief teacher and principal at the age of 23, and I accepted my first leadership role at 26, officially stepping into the position in the fall at 27 years old. One of the challenges I faced entering a leadership role was a lack of confidence in expressing my ideas. I grew up in a time when female educational role models in positions such as school principal, board president, superintendent, or chief education officer were rare. This influenced my perception. 

During my start in leadership, in a rural location, women often exhibited a quieter presence in meetings and would only voice their opinions later in informal settings, like the parking lot. This may be attributed to either the scarcity of women in these roles or societal norms that encouraged women to be less assertive compared to contemporary standards. There has certainly been a noticeable shift in this regard. It has not always been an easy journey, and admittedly, in the earlier years, I was often surprised when I received a job offer over a male counterpart.

Have you ever encountered any challenges as a woman during your professional career?

Selena. M: To give a few examples, While serving as a Principal in BC, I inquired about maternity leave provisions. This is when the district realized they were unfamiliar with how to handle such requests. No school leader had previously taken maternity leave, leading to the creation of a new policy to address this gap in the system.

Other than this, I’ve never felt hindered in my role in education while in Canada. Generally, I choose to work for school divisions or organizations that also fit my profile. Part of the interview process is understanding whether an employer is a fit for you. In international positions this can be challenging as there are differing expectations or social and cultural norms.  

For example, in China, where I held the position of Principal at an offshore school, the DGÉ did not organize a ceremonial welcome dinner for me and my family until after the third month of our arrival. I was informed that, being the first female leader in the school’s 120-year history, there was uncertainty about how to conduct the dinner.

What particularly marked your career?

Selena. M: I would cite several moments of recognition, such as receiving the CPF provincial Bouquet de Merci award for contributions to promoting French learning and programs, earning a National Me to We Award for a Cultural Forum, receiving a letter from Prime Minister Jean Chrétien, invited as a guest speaker for WomenEd at a Women’s Educational Summit in Berlin, Germany, and having chapters (based on my experiences in education/being a woman in education) published in learning resources used in universities in Canada and the USA.

What advice would you give to women or little girls who aspire to your role?

Selena. M: Continue developing your skills, actively seek out inspirational female mentors and role models to learn from and grow with. Don’t hesitate to take your seat at the table and confidently share your ideas. Remember, every organization thrives on diverse abilities and perspectives, and you unquestionably belong at that table. Your voice, skills, and unique viewpoint are invaluable contributions to shaping the future of education. Embrace your potential, for you have the power to make a significant impact.

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