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25 ans et 1 podcast : Écoutons Marcella

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Nouvel épisode de notre série « 25 ans et 1 podcast »! 
 
Aujourd’hui, plongez dans l’histoire captivante du CSFP avec Marcella Cormier, notre incroyable Conseillère pédagogique qui a 20 ans de dévouement! 
 
Elle vous transporte à travers le temps, depuis la création du CSFP jusqu’à son évolution remarquable. Marcella partage ses expériences uniques et dévoile les coulisses de la création de notre cher conseil. 
 
Elle présente les avantages de faire partie de notre communauté et le rôle essentiel du CSFP dans l’éducation français langue première au sein de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. 
Retranscription : 

[Animatrice] Bienvenue dans ce nouvel épisode de notre série « 25 ans et un podcast ». Cette série est créée pour célébrer les 25 ans du Conseil scolaire francophone provincial. Plongez avec nous dans l’histoire fascinante de cette institution qui célèbre ses 25 ans d’engagement envers l’éducation en français. Je suis votre animatrice et aujourd’hui nous vous faisons découvrir le parcours de Marcel Cormier conseillère pédagogique, responsable du français langue première et d’autres matières.

[Animatrice]  Avant de plonger dans cette conversation captivante permettez-moi de vous présenter notre invitée. Marcella Cormier est une franco-terre-neuvienne de la côte ouest de Terre-Neuve. Si vous ne la connaissez pas encore Marcella est très active dans notre communauté. Elle fait partie du CSFP depuis 20 ans et fait partie de notre communauté depuis son enfance. Vous nous suivez toujours c’est parti !

[Animatrice] Marcella peux-tu présenter ton parcours avant le CSFP ?

[Marcella. C] Je suis une franco-terre-neuvienne de la péninsule de Port-au-Port, plus précisément Cap Saint-George où j’ai passé toute ma vie jusqu’à l’âge de 16 ans. Comme élève, j’étais élève à l’école Notre-Dame-du -Cap, puis je suis une finissante de l’école à la Grand’Terre. Donc avant la création du CSFP, ces deux écoles de langue française étaient ici sur la péninsule comme d’autres dans la province et j’ai eu la grande chance de pouvoir fréquenter ces écoles. Après que j’ai fini mon secondaire je suis je me suis inscrite à l’université de Moncton au NB, où j’ai terminé mon bac en éducation. Puis ensuite je suis revenue dans la province enseigner pour le CSFP. Comment as-tu décidé de rejoindre le CSFP ? C’était quelque chose qui se préparait un petit peu depuis longtemps c’était un peu dans dans les étoiles si vous voulez. Même avant de commencer l’université, on avait la création du CSFP puis je me souviens d’avoir rencontré le premier directeur du conseil scolaire. Je me suis présentée, j’ai dit que je m’en allais aux études, que je voulais devenir enseignante, c’était mon rêve de revenir enseigner au CSFP. Puis je me souviens que il a dit ben quand tu auras fini reviens nous voir, puis il a tenu sa promesse parce que 5 ans plus tard il était là puis c’est ça j’ai obtenu un poste avec le CSFP.

[Animatrice] Marcella te souviens-tu de la création du CSFP, il y a 25 ans ?

[Marcella. C] Oui, quand j’étais adolescente, comme plusieurs autres jeunes de la province jeunes francophones de la province, j’étais membre de Franco-jeunes de Terre-Neuve-et-Labrador, qui existe encore aujourd’hui. Je me souviens qu’à plusieurs reprises avant la création du Conseil, j’étais dans les réunions avec des adultes puis comme dans mon adolescence, je comprenais un peu ce qui se passait, je comprenais un peu comme l’ampleur de ce qui se passait aussi. En fait, j’étais dans les réunions où on parlait de l’éventuelle création du CSFP. Souvent, on faisait appel à nous les jeunes pour parler de pourquoi on avait besoin d’un conseil scolaire, pourquoi on voulait des écoles de langue française ou on voulait continuer à à avoir des écoles de langue française puis j’ai connu le CSFP avant sa création, on peut dire.

[Animatrice] On peut donc dire que tu as aidé à la création du CSFP !

[Marcella. C] Un petit peu, indirectement. Comme je dis,  je ne comprenais sûrement pas toute l’ampleur de de ces discussions comme adolescente. Mais le résultat c’est l’année que j’ai fini mon secondaire, en fait le CSFP a été créé.

[Animatrice] Pourquoi avoir choisi d’étudier en français, lorsque tu étais plus jeune ?

[Marcella. C] Comme j’ai mentionné, je suis une franco-Terre-Neuvienne je suis, on dit souvent que nous sommes des franco-Terre-Neuviens de souche par ici. Les membres de la communauté sont d’origine française et acadienne. Mes parents ont fait le choix de m’inscrire dans une école de langue française en grandissant parce qu’ils comprenaient l’importance du rôle de l’école pour le maintien de la langue et la culture et pour la construction identitaire. Donc c’était vraiment le souhait de mes parents de faire vivre puis de mettre le français en priorité dans la famille.

[Animatrice] Qu’est-ce qui différencie le CSFP de 1998 et celui d’aujourd’hui ?

[Marcella. C] Oh ça c’est une grande question ! Ben il y a plus d’employés, ce qui veut dire que nous avons plus de programmes et de services que nous pouvons offrir à nos écoles. Nous avons plus d’écoles. Notre population d’élèves a beaucoup grandi depuis. Là je pense à quelques écoles comme l’école des Grands-Vents en particulier où il y avait 35 élèves en 2005 puis maintenant on fait au-dessus de 160, c’est vraiment incroyable ! Les nouvelles écoles qui ont ouvertes, puis en matière de la qualité de l’éducation la programmation les services offerts, il y a beaucoup de postes clés au CSFP qui ont été créés depuis les dernières années, les 10 dernières années. Tout cela nécessairement a un impact sur l’apprentissage, l’engagement, la construction identitaire de nos élèves.

[Animatrice] Après tes études, tu rejoins directement le CSFP. Tu as donc fait toute ta carrière dans notre équipe. Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel au sein du CSFP ?

[Marcella. C] J’ai commencé à enseigner dans mon poste de rêve en 2003, à l’école Sainte-Anne, j’étais enseignante au secondaire, en français, anglais, puis en histoire. Plusieurs années plus tard, après avoir fait ma maîtrise, j’ai j’ai postulé au poste appelé des coordinateurs de programme, à l’époque, donc j’ai fait un remplacement à ce niveau-là, au siège social, pendant presque 3 ans. Avant me lancer à la Direction d’école de l’École Sainte-Anne. Puis ensuite, à l’École des Grands-Vents, qui étaient vraiment les expériences marquantes de ma carrière, si vous voulez. Ensuite j’ai déménagé dans la capitale et j’ai postulé au poste actuel que je détiens.

[Animatrice] Qu’est-ce que le CSFP t’a apporté personnellement et professionnellement ?

[Marcella. C] Sur le plan personnel, c’est sûr et certain que travailler pour le CSFP m’a permis de continuer ma vie adulte puis de continuer à être francophone à Terre-Neuve-et-Labrador, ça m’a permis de rester dans ma province, pour vivre ma francophonie. Travailler pour le CSFP m’a permis aussi de nouer des liens avec des gens, puis la communauté, que je n’aurais pas connu autrement. Côté professionnel, en étant un petit conseil avec des petites écoles, on prend de l’expérience très rapidement. Donc pour les gens qui ont vraiment une passion pour l’apprentissage, qui sont engagés envers l’éducation et l’enseignement, le CSFP est vraiment un monde idéal, pour évoluer, pour grandir. Si je pense, par exemple, aux possibilités qu’on nous offre, étant donné que nous sommes petits, nous avons souvent la chance de participer à des groupes de travail, à des comités au ministère, à des tables de correction, par exemple. Pour des évaluations provinciales nous pouvons aussi exercer notre leadership pédagogique au niveau de nos école. Il y a beaucoup beaucoup beaucoup d’opportunités pour ça mais pour moi, honnêtement, j’ai pu détenir plusieurs postes, être dans plusieurs rôles dans ma carrière. Puis je me sens vraiment enrichie personnellement et professionnellement, grâce au fait que j’ai pu exercer différents rôles dans ma carrière.

[Animatrice] Selon toi, quel est le rôle futur du CSFP, dans l’éducation en français au sein de la province de TNL?

[Marcella. C] Je pense que le CSFP a vraiment un rôle clé à jouer de part avec la communauté. Le CSFP devrait continuer à mettre l’apprentissage et l’engagement avant tout, dans un milieu francophone, dans un milieu sécuritaire, accueillant, bienveillant, inclusif, où on embrasse la diversité. Puis c’est ça. C’est pas une petite affaire. J’ai vraiment des grandes attentes envers le CSFP mais je pense que le CSFP a vraiment un rôle critique à jouer pour l’avenir de la langue et la culture française dans la province.

[Animatrice] Quels avantages vois-tu à travailler au CSFP et à vivre à Terre-Neuve-et-Labrador ?

[Marcella. C] oui oui euh, j’ai eu beaucoup de collègues qui sont venus de l’extérieur de la province, ou de d’autres régions, ou même des collègues qui viennent de ma région, qui ont vu beaucoup d’avantage à travailler avec le CSFP. Par exemple, il y a la beauté naturelle de la province. Le rythme de vie est un peu plus lent, un peu plus agréable. Si c’est ça que vous aimez. La vie communautaire est dynamique, vraiment, grâce au milieu scolaire mais aussi aux associations francophones locales qui ont une programmation très riche et qui nous permettent de vraiment vivre notre francophonie, puis de nouer les liens avec d’autres gens. Ce que je verrais d’autre comme avantage, de rester dans la province, c’est ça, c’est un peu plus petit. C’est un peu plus familial. Il y a tout l’aspect communautaire puis grâce à cela, j’ai des relations, des connexions, des liens avec des gens que je n’aurais pas eu autrement.

[Animatrice] Merci Marcella pour ce fabuleux témoignage ! Merci à vous aussi de nous avoir rejoint dans cet épisode spécial de « 25 ans et un podcast ». N’oubliez pas de visiter notre site web pour en savoir plus sur l’histoire et les initiatives passionnantes du Conseil scolaire francophone provincial. Restez à l’écoute pour plus d’histoires inspirantes et d’invités exceptionnels.

À bientôt !

English

Welcome to this new episode of our series 25 years and 1 podcast. This series is created to celebrate the 25th anniversary of the Conseil scolaire francophone provincial. Dive with us into the fascinating history of this institution as it celebrates 25 years of commitment to French education.I am your host and today we are introducing you to the journey of Marcella Cormier Educational advisor, responsible for French as a first language and other subjects. Before diving into this captivating conversation let me introduce our guest. Marcella Cormier is a Franco-Newfoundlander from the west coast of Newfoundland. If you don’t know her yet Marcella is very active in our community. She has been part of CSFP for 20 years and has been part of our community since childhood. Are you still following us? Let’s go !

Marcella, can you present your educational background before the CSFP?

I am a Franco-Newfoundlander from the Port-au-Port peninsula, more precisely Cap Saint-George where I spent my entire life until the age of 16. As a student, I was a student at the Notre-Dame-du-Cap school, then I graduated from the school, Mainland. So before the creation of the CSFP, these two French-language schools were here on the peninsula like others in the province and I was very fortunate to be able to attend these schools. After I finished high school I enrolled at the University of Moncton in NB, where I completed my bachelor’s degree in education. Then I returned to the Province to teach, for the CSFP.

How did you decide to join the CSFP?

It was something that had been in the works for a little while. It was a bit in the stars, actually. Even before starting university, we had the creation of the CSFP and then I remember meeting the first director of the school board. I introduced myself, I said that I was going to study, that I wanted to become a teacher, it was my dream to come back and teach at CSFP. Then I remember that he said “well when you’re finished come back and see us”. 

Do you remember the creation of the CSFP 25 years ago?

Yes, when I was a teenager, like many other young people in the province, young French-speaking people in the province, I was a member of Franco-jeunes de Terre-Neuve-et-Labrador, which still exists today. I remember that on several occasions before the creation of the Council, I was in meetings with adults and then, as in my adolescence, I understood a little what was happening, I understood a little like the magnitude of what was happening too. In fact, I was in the meetings where we were talking about the possible creation of the CSFP. Often, we young people were called upon to talk about why we needed a school board, why we wanted French-language schools or we wanted to continue to have French-language schools, then I knew the CSFP before its creation, actually. We can therefore say that you helped in the creation of the CSFP! A little bit, indirectly. As I say, I certainly did not understand the full extent of these discussions, as a teenager. But the result was the year I finished high school, in fact the CSFP was created.  

Why did you choose to study in French when you were younger?

As I mentioned, I am a Franco-Newfoundlander I am, we often say that we are Franco-Newfoundlanders, of origin, around here. The members of the community are of French and Acadian origin. My parents chose to enroll me in a French language school, growing up, because they understood the importance of the role of school in maintaining language and culture and in building identity. So it was really my parents’ wish to make French a priority in the family. 

What differentiates the CSFP of 1998 and that of today?

Oh that’s a big question! Well, there are more employees, which means we have more programs and services that we can offer to our schools. We have more schools. Our student population has grown significantly since then. Here I’m thinking of a few schools like the École des Grands-Vents in particular where there were 35 students in 2005 and now we have over 160, it’s really incredible! The new schools that have opened, then in terms of the quality of education, programming, services offered, there are many key positions at the CSFP that have been created over the last few years, the last 10 years. All of this, necessarily, has an impact on the learning, engagement, and identity construction of our students.

After your studies, you joined the CSFP directly. So you have spent your entire career with our team. Can you tell us about your professional career within the CSFP? 

I started teaching in my dream position in 2003, at Sainte-Anne school, I was a secondary school teacher, in French, English, then in history. Several years later, after completing my master’s degree, I applied for the position, called program coordinators, at the time, so I filled in at that level, at the head office, for almost 3 years. Before joining the school administration at École Sainte-Anne. Then, at the École des Grands-Vents, which were really the defining experiences of my career, if you like. Then I moved to the capital and applied for the current position, which I hold. 

What has the CSFP brought you personally and professionally?

On a personal level, it is certain that working for the CSFP allowed me to continue my adult life and then to continue to be French-speaking in Newfoundland and Labrador. It allowed me to stay in my province, to live my French-speaking world. Working for the CSFP also allowed me to make connections with people, and then the community, that I would not have known otherwise. On the professional side, being a small council with small schools, you gain experience very quickly. So for people who really have a passion for learning, who are committed to education and teaching, the CSFP is really an ideal world, to evolve, to grow. If I think, for example, of the opportunities offered to us, given that we are small, we often have the chance to participate in working groups, in committees at the ministry, in correction tables, for example. We can also exercise our educational leadership at the level of our schools. There are many, many, many opportunities for that. But for me, honestly, I’ve been able to hold multiple positions, be in multiple roles in my career. Then I really feel enriched personally and professionally, thanks to the fact that I have been able to exercise different roles in my career. In your opinion, what is the future role of the CSFP in French education within the Province of NL ? I think that the CSFP really has a key role to play with the community. The CSFP should continue to put learning and engagement above all else, in a French-speaking environment. Then that’s it. It’s no small matter. I really have high expectations for the CSFP but I think that the CSFP really has a critical role to play for the future of the French language and culture in the province. 

What advantages do you see in working for CSFP and living in Newfoundland and Labrador?

Yes yes uh, I have had many colleagues who came from outside the province, or from other regions, or even colleagues who come from my region, who saw a lot of benefit in working with the CSFP. For example, there is the natural beauty of the province. The pace of life is a little slower, a little more pleasant. If that’s what you like. Community life is dynamic, really, thanks to the school environment but also to local French-speaking associations which have a very rich program, and which allow us to truly live our Francophonie, then to establish links with other people. What else I would see as an advantage of staying in the province is this, it’s a little smaller. It’s a little more family-friendly. There’s the whole community aspect and thanks to that, I have relationships, connections, bonds with people that I wouldn’t have had otherwise. 

Thank you Marcella for this fabulous testimony!

Thank you also for joining us in this special episode of “25 Years and 1 Podcast”. Don’t forget to visit our website to learn more about the history and exciting initiatives of the Conseil scolaire francophone provincial. Stay tuned for more inspiring stories and exceptional guests. See you soon! 

 

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